Dans le bassin lémanique, on recense de chauves-souris présentes en Suisse. Ce qui représente près d’un tiers des mammifères de la région !
Seuls mammifères volants, les chauves-souris sont aussi les seuls mammifères terrestres utilisant l’écholocalisation. Ce sonar naturel leur permet de percevoir leur environnement avec précision, détectant des objets aussi fins qu’un cheveu à plusieurs mètres. Une aptitude essentielle pour chasser les insectes et invertébrés, leur principale source de nourriture dans la région.
Sociales, elles peuvent former des colonies pouvant atteindre plusieurs centaines d’individus, comme le Grand Murin, qui gîte dans les combles d’églises ou les greniers de fermes. D’autres, comme le Murin à moustaches, se réfugient derrière les volets, tandis que certaines espèces plus discrètes, comme le Murin de Bechstein, préfèrent les forêts. Si vous avez déjà aperçu une petite chauve-souris chasser autour d’un lampadaire, il s’agit probablement d’une des 4 espèces de pipistrelles, mieux adaptée à la pollution lumineuse et donc plus proche des humains.
Pourquoi apprécient-elles le lac ? Le Léman constitue un point d’eau essentiel. En plus de pouvoir s’y abreuver en plein vol, elles y trouvent une source abondante de nourriture. Les rives du lac offrent une végétation dense, avec des arbres, des buissons et des rochers qui en font des terrains de chasse intéressants. Le Murin de Daubenton, par exemple, est facilement identifiable lorsqu’il vole au ras de l’eau pour capturer des insectes. Il est même capable de pêcher de petits alevins dissimulés sous la surface !
Les chauves-souris jouent ainsi un rôle clé dans la régulation des populations d’insectes, leur conférant une place capitale dans l’écosystème lémanique. Bien qu’elles soient protégées, 7 espèces sont menacées et 15 figurent sur la liste rouge de l’UICN (@redlist_of_ecosystems), principalement à cause de l’urbanisation, de la pollution lumineuse, des pesticides et de la fragmentation des habitats.
