Le Cygne tuberculé est sans aucun doute l’oiseau que l’on reconnait le plus facilement sur le Léman. En effet, avec son envergure qui peut atteindre 2,40 m et son poids qui peut dépasser les 12 kg, c’est l’un des plus grands oiseaux nicheurs d’Europe. De plus, il est difficile de passer à côté de ses plumes blanches, son allure majestueuse et son tempérament parfois capricieux.
Bien que le cygne ait très peu de prédateurs, il se nourrit principalement de plantes aquatiques et des micro-organismes qui s’y réfugient, qu’il peut atteindre avec son long cou en plongeant jusqu’à 1m de profondeur ! C’est pourquoi les cygnes privilégient les zones peu profondes, riches en végétation submergée. Très peu craintifs, ils sont présents tout au long de l’année, aussi bien dans les grandes roselières que sur les rives urbanisées.
On pourrait croire, au vu de son omniprésence au bord des plans d’eau, qu’il a toujours régné sur le Léman, mais ce n’est pas le cas. Originaire d’Asie et de Scandinavie, il a été introduit sur le Léman et dans toute l’Europe centrale comme oiseau d’ornement au début du XIXe siècle. Une gravure datant de 1802 prouve même que le cygne était bel et bien présent à Genève à cette époque. Ces oiseaux étaient déjà présents dans les cours européennes près d’un siècle auparavant.
Symbole de paix et d’harmonie, les Cygnes tuberculés sont admirés pour leur parade où leurs cous forment un cœur. Pourtant, cette apparente tranquillité peut rapidement être troublée en cas de dérangement. En période de reproduction les cygnes sont très territoriaux avec tout intrus approchant trop du nid ou des poussins. Il n’est alors pas rare de les voir gonfler leur plumage et siffler en se ruant sur l’intrus. Ce dernier peut être un autre cygne, un rapace, un chien ou encore un Humain.
© Photo : Alexis Pochelon