Facilement reconnaissable à sa prestance et à son élégance (rarement égalées), vous avez sûrement déjà croisé le Héron cendré, dans les champs, au bord d’un étang, ou encore aux abords du Léman.
Si ce magnifique oiseau semble si calme et serein du haut de sa posture svelte et statufiée, il faut savoir que cela n’a pas toujours été le cas.
Jusqu’au début du 20ème siècle, des primes étaient distribuées pour l’extermination des familles dans les nids afin de punir son crime : manger du poisson. Depuis lors, il a été plus ou moins pardonné et ses effectifs se sont bien développés : en Suisse on dénombre environ 1700 couples nicheurs en moyenne aujourd’hui.
Très friand de poissons, il ne résiste pourtant pas de temps à autre à se nourrir de batraciens, petits reptiles, crustacés et même de petits mammifères. Grâce à ce régime relativement varié, le Héron cendré trouve son bonheur dans une grande variété de milieux naturels (champs, étangs, estuaires, cours d’eau, etc.).
Sa vision panoramique latérale et son ouïe très affutées lui permettent non seulement d’être très réactif pour chasser, mais également de pouvoir fuir très vite à la moindre menace.
La période de reproduction du Héron cendré se situe entre février et juillet. Généralement, il niche en colonies appelées « Héronnières », en forêt (sommet des arbres) et dans certaines zones humides, où il construit un nid plat similaire à une plateforme. En moyenne, la femelle pond de 3 à 6 œufs qui sont couvés jusqu’à 28 jours. Après l’éclosion, et durant la période de croissance des petits, les adultes se relaient pour apporter de la nourriture à leurs jeunes, qui prendront leur envol environ 50 jours après l’éclosion.
Crédits Photo : © Kai Taimsalu