Le 13 février prochain, le peuple genevois devra se prononcer sur l’attribution d’un monopole accordé aux SIG (Services Industriels Genevois) concernant la distribution d’énergie par les réseaux thermiques structurants. 

L’ASL considère que la transition énergétique doit se faire en tenant compte de la biodiversité et du paysage, et doit viser en priorité la réduction de la consommation d’énergie et la sobriété, comme indiqué dans le Plan Directeur de l’Energie 2020-2030 du Canton de Genève. 

Il est toutefois nécessaire et urgent que Genève sorte des énergies fossiles en ayant recours aux énergies renouvelables et indigènes. Ceci est l’objectif du développement des réseaux thermiques structurants, tels que l’utilisation de l’énergie tirée : de la géothermie, de l’eau du lac ainsi que de la récupération de chaleur, notamment via les rejets de chaleur industriels. 

Le réseau GéniLac, actuellement en phase d’agrandissement, permet d’utiliser l’eau du lac pour climatiser les bâtiments en été et fournir du chauffage en hiver. Ce projet a été soumis à plusieurs études d’impact sur l’environnement qui ont été étudiées par l’ASL. La mise en place des conduites sous-lacustres a un impact non négligeable sur les fonds lacustres mais les mesures de compensation semblent être à la hauteur des dommages causés. En cours d’utilisation, les impacts au niveau thermique semblent acceptables. En contrepartie, les bénéfices énergétiques de ce réseau sont non négligeables et nécessaires. 

Actuellement, en dehors du réseau GéniLac, n’importe quel bâtiment a la possibilité de créer sa propre installation de pompage de l’eau du lac et ce, même s’il se trouve à proximité du réseau GéniLac. L’ASL considère que si d’énormes travaux sont en cours pour un réseau GéniLac conséquent, il est important que ce réseau puisse servir au plus grand nombre de bâtiments et ainsi limiter au maximum les petites installations parallèles. En effet, un grand projet bien construit permet de limiter les impacts en phase d’exploitation et garantit une planification des besoins et la mise en place de mesures de contrôle.

Bien que l’ASL émette une réserve à l’attribution d’un monopole, en l’état, elle considère qu’attribuer le monopole sur les réseaux thermiques structurants à SIG permettra de limiter la multiplication des installations thermiques dans le Léman en obligeant le raccordement là où le réseau est existant, pour les nouveaux bâtiments et les bâtiments rénovés. 

Dans ce contexte, l’ASL encourage le peuple genevois à voter OUI le 13 février prochain 

OUI : Loi Cst 12895 développement des réseaux thermiques structurants

 

 

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