Le saviez-vous ? Le Léman abrite des éponges d’eau douce, de véritables êtres vivants aquatiques, loin des ustensiles de cuisine. Connues sous le nom scientifique Spongillida, il en existe une variété impressionnante avec 10’000 espèces. Molles, fragiles, visqueuses et arborant des formes irrégulières, elles ne font pas partie du règne végétal, mais du règne animal et jouent un rôle crucial dans l’écosystème. Leurs surfaces poreuses agissent comme des filtres, contribuant ainsi à la qualité de l’eau en éliminant les particules en suspension.
Bien qu’appartenant à la famille des Spongiaires, seules quelques espèces vivent en eau douce. On a longtemps cru que ces colonies vivaient fixées et immobiles. Et bien c’est faux. Les éponges sont capables de se déplacer de plusieurs centimètres par mois sur le substrat.
La Spongilla lacutris est la seule espèce présente dans le Léman. Qualifiée d’eurybionte, elle est capable de survivre dans divers milieux d’eau douce, indépendamment du courant ou de la température. Son seul impératif est la présence de particules nutritives dans l’eau pour se nourrir.
Ces éponges se nichent à moins de deux mètres de profondeur, peuplant divers cours d’eau en Europe, en Amérique du Nord, en Asie, en Afrique, et même dans l’Atlantique Nord-Ouest. Leur apparence, allant du blanc cassé au brun, varie en fonction de leur âge et de leur habitat. Présentes dans les lacs et les rivières, elles s’attachent à divers éléments tels que bouées en plastique, racines, rochers ou troncs d’arbres.
Une nouvelle dimension de la richesse du Léman à découvrir et à préserver.
📷 : © Kirt L. Onthank / Wikimedia Commons