Peloton de moules au « Tour du Léman »
Le Léman est stressé
Eh oui et y’a de quoi !
Le voilà donc affublé d’une nouvelle espèce envahissante, après sa cousine la moule zébrée amoureuse de tuyaux et de coques de bateaux, les écrevisses américaines qui balaient d’un coup de pince nos écrevisses bien de chez nous (la preuve : l’une à pattes blanches, l’autre à pattes rouges, si si !), la renouée « ôte-toi de là que je m’y mette » mais qui est si jolie…, le cormoran, gentleman cambrioleur du lac, un modèle d’opportunisme, bête noire des pêcheurs mais chouchou des ornithos, et le silure, plus indésirable qu’envahissant mais tout de même assez gourmand et surtout si gros et si laid qu’il ne trouve guère de belle pour le transformer en poisson charmant.
Et puis, tous ces bouts de plastique qui lui collent à l’eau, ces micropolluants aux effets imprévisibles, le font flipper car il ne sait pas trop à quel point ils lui sont néfastes.
Et puis, il a trop chaud et ce, pas seulement l’été. Ça le perturbe, ce climat qui ne respecte plus les règles hivernales et entraîne des réactions en chaîne qui désorganise son métabolisme encore un peu branlant et perturbe tous ses locataires.
Ce pauvre Léman qui se croyait sorti d’affaire une fois débarrassé de son excès de phosphates, le voilà en proie à de nouvelles angoisses dont il aimerait bien que l’humanité ambiante le soulage, elle qu’il estime à l’origine des maux qui l’assaillent.
Il n’est donc pas sorti de l’auberge mais – grâce à votre fidèle soutien passé, présent… et futur ! – l’ASL adapte du mieux qu’elle peut la thérapie qu’elle lui prodigue depuis bientôt 40 ans.