N°9 : Un Léman à trois étages

Qu’est-ce que c’est que la stratification ?

En période estivale, le Léman, comme la majorité des lacs alpins, est stratifié en 3 couches distinctes. L’épilimnion en surface, le métalimnion au milieu et l’hypolimnion dans les profondeurs. L’épilimnion est la couche supérieure du lac. Cette couche est brassée par le vent et c’est dans cette zone que la productivité biologique est la plus importante. Sa profondeur est variable en fonction du vent et de la température de l’air. Elle peut aller de quelques centimètres en début d’été à une vingtaine de mètres lors de longues périodes chaudes.
Juste en dessous de l’épilimnion se situe le métalimnion. C’est ici que se trouve la thermocline, c’est-à-dire le moment où la température de l’eau chute brutalement. Le changement important de densité de l’eau (à cause de la température) dans cette couche fait qu’il n’y a que peu de brassage. Enfin, la couche la plus importante en terme de taille, l’hypolimnion est caractérisé par une eau à température stable (4-5°C). Lors de fort coup de vent, cette zone est également brassée. Les températures plus fraîches de l’automne suppriment petit à petit les différences entre ces trois couches. L’eau de surface se refroidit, la thermocline devient plus anecdotique et le brassage avec la partie haute de l’hypolimnion est possible.
Phénomène naturel, le brassage hivernal est engendré par le refroidissement des eaux de surface. Lorsque l’eau refroidit, sa densité augmente et les masses d’eau de surface s’enfoncent dans les profondeurs. Le vent peut accélérer ce processus. Ce brassage permet une oxygénation des eaux de profondeurs. En l’absence d’oxygène, outre les organismes qui peuvent être impactés, le phosphore contenu dans les sédiments est plus facilement relâché.
Au printemps, la stratification thermique se réinstalle progressivement et le cycle recommence.
Malheureusement, depuis quelques années les hivers ne sont plus assez froids et le Léman n’est plus totalement brassé. En 2019, le brassage ne s’est fait que jusqu’à 135 mètres. Cela fait depuis 2012 que les eaux du Léman n’ont pas été brassées dans leur totalité. En conséquence, le taux d’oxygène actuel dans les profondeurs est inférieur aux exigences de l’Ordonnance Suisse sur la protection des eaux.

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