N°49 : L’artificialisation des berges du Léman

Abritant une biodiversité riche et spécifique, les berges du Léman sont des 𝐳𝐨𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞𝐬 𝐞𝐬𝐩𝐞̀𝐜𝐞𝐬. Arthropodes, amphibiens, crustacés, Foulque, Héron ou encore Martin-pêcheur : tous dépendent de ces berges. Elles sont le lieu privilégié pour les échanges entre les rives naturelles et l’eau. En effet, à l’état naturel, la berge plonge de manière régulière dans l’eau et permet ainsi une 𝐫𝐞́𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐡𝐨𝐦𝐨𝐠𝐞̀𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐛𝐢𝐨𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭𝐞́ au fur et à mesure que la profondeur augmente. Lorsqu’une berge est artificialisée (ex : construction d’un mur), cette « pente douce » est complètement anéantie, ce qui peut mener à la diminution, à la dégradation voire à la 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐡𝐚𝐛𝐢𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐨𝐮 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐬𝐩𝐞̀𝐜𝐞𝐬.

Cela représente donc un problème de déséquilibre écologique majeur, car les échanges naturels entre la terre et l’eau ne peuvent se faire correctement. On parle de 𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́ 𝐛𝐢𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞. Autour du Léman, 𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬, ce qui représente environ 26%. Parmi elles, seulement 3 % sont considérées comme étant riches en biodiversité : les embouchures de cours d’eau et roselières en font partie. 13% de rives restent semi-naturelles, composées de champs, de cultures, de bandes herbeuses… Finalement, 61% des rives sont artificialisées suite à la construction de routes, d’habitations mais aussi de l’aménagement des ports.

𝐒𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞𝐬- CIPEL : Etude de réflexion sur les activités et infrastructures de loisirs et de détente sur les rives du Léman – CIPEL : Activités et infrastructures nautique de loisirs et environnement : quelle vision pour le Léman demain ? – LÉMANIQUES n°104: « Ainsi toujours pousses vers de nouveaux rivages »

Partager cette article

Abonnez-vous à la newsletter de l'ASL

Afin de recevoir les dernières nouvelles du lac et de ses affluents.
Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.
Nom