N°83 : Les plumes

Quelle est la principale caractéristique différenciant les oiseaux des autres vertébrés ?

Vous l’aurez deviné…les plumes ! (Le bec et les ailes auraient également été des bonnes réponses). Mais saviez-vous qu’il n’existait pas moins de 𝟳 𝗱𝗶𝗳𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝘁𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗿𝘁𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝘂𝗺𝗲𝘀, qui sont distribuées sur le corps de l’oiseau en fonction de leur rôle ? Certaines servent à voler, d’autres à réchauffer, et encore d’autres à frimer ou à se camoufler selon la saison (et l’égo) de l’oiseau …

Tout d’abord, il y a les trois types de plumes les plus visibles sur le corps de l’oiseau. Les 𝗿𝗲́𝗺𝗶𝗴𝗲𝘀 sont les plumes rigides, mais flexibles, allongées, qui recouvrent la majeure partie des ailes de l’oiseau. Elles sont 𝗲𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝘃𝗼𝗹. Les 𝗿𝗲𝗰𝘁𝗿𝗶𝗰𝗲𝘀, elles, servent également à voler, et constituent la queue de l’oiseau. Comme leur nom l’indique, elles assurent la direction lors du vol. Enfin, les 𝘁𝗲𝗰𝘁𝗿𝗶𝗰𝗲𝘀, aussi appelées plumes de contour, se trouvent sur le corps de l’oiseau. Ce sont celles-ci qui 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝘂𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗲́𝗿𝗶𝗼𝗱𝗲 𝗻𝘂𝗽𝘁𝗶𝗮𝗹𝗲, souvent pour devenir plus colorées chez les mâles, et qui redeviennent ternes en fin d’été, pour mieux se dissimuler d’éventuels prédateurs. Il suffit d’observer, par exemple, la Sarcelle d’hiver pour s’apercevoir de la différence entre le plumage nuptial du mâle et de celui de la femelle.

Moins visibles, mais néanmoins faisant partie du 𝗽𝗹𝘂𝗺𝗮𝗴𝗲 (l’ensemble des plumes visibles de l’oiseau), nous avons les 𝘀𝗲𝗺𝗶-𝗽𝗹𝘂𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝗱𝘂𝘃𝗲𝘁. Cachées sous les tectrices (souvenez-vous ; les plumes du corps), les semi-plumes leur ressemblent beaucoup, mais sont pourvues de crochets (barbes) qui leur donne un aspect duveteux. Celles-ci servent 𝗱’𝗶𝘀𝗼𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘁𝗵𝗲𝗿𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲, tout comme le duvet. Néanmoins, le duvet est directement contre la peau de l’oiseau, et ne comporte pas de crochets ; ce sont des plumes douces et soyeuses. D’ailleurs, les êtres humains se sont inspirés des 𝗲𝘅𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝘁𝗵𝗲𝗿𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗱𝘂𝘃𝗲𝘁 pour en faire des édredons. Le duvet est parfois l’unique plumage des poussins et canetons. En grandissant, le poussin va commencer à développer les rémiges et pourra commencer à s’envoler. Là, on pourra crier ‘vole, petit oiseau’.

Ensuite : les 𝘃𝗶𝗯𝗿𝗶𝘀𝘀𝗲𝘀 (ou soies). Celles-ci 𝗽𝗿𝗼𝘁𝗲̀𝗴𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝘃𝗶𝘀𝗮𝗴𝗲 et les yeux de certaines espèces, telles que les chouettes et les hiboux. Enfin, le meilleur pour la fin, nous avons les 𝗳𝗶𝗹𝗼𝗽𝗹𝘂𝗺𝗲𝘀, la plume la plus mystérieuse de toutes ; ce sont des toutes petites plumes, qui ressemblent à des poils, et qui sont les 𝗿𝗲́𝗰𝗲𝗽𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘀𝗲𝗻𝘀𝗼𝗿𝗶𝗲𝗹𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗹𝘂𝗺𝗲𝘀. Ce sont ces plumes qui permettent aux oiseaux de suivre et 𝘀𝘂𝗿𝘃𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝘂𝗺𝗮𝗴𝗲. Des recherches récentes montrent même que les filoplumes pourraient envoyer des signaux pour faire de nouvelles plumes, lorsque certaines sont cassées ou perdues.

Chez les oiseaux aquatiques, les tectrices sont imperméables (plutôt pratique, d’ailleurs). En plus d’éviter que nos petits camarades volants soient constamment enrhumés, ces plumes permettent d’emprisonner une couche d’air, qui favorise la flottaison. Pour plus d’infos sur comment les oiseaux d’eau évitent d’attraper froid l’hiver, je vous invite à vous référer à l’excellent 67ème 60secondes … ‘Froid de canard !’.

Informations tirées de Marc Duquet, allaboutbirds.ch

Crédit Photo : Kai Taimsalu

Facebook
Email
LinkedIn
Twitter
WhatsApp
Retour en haut

Abonnez-vous à la newsletter de l'ASL

Afin de recevoir les dernières nouvelles du lac et de ses affluents.

Pollution signalée!

Merci d’entrer ci-dessous les informations concernant votre signalement.

Mise à jour de vos coordonnées

[caldera_form id= »CF5f3154a643a1a »]

Abonnez-vous à la newsletter de l'ASL

Afin de recevoir les dernières nouvelles du lac et de son bassin.