N°34 : Un trafic immergé

Par bateaux, cargos, camions, voitures de tourisme ou… sous-marins, les trafiquants de drogues ont recourt à diverses stratégies, malicieuses, dangereuses et parfois des plus originales, pour mener à bien leurs livraisons illégales. Les étendues d’eau sont souvent sollicitées pour traverser les frontières, que ce soit via l’océan Atlantique ou la mer Méditerranée, et même le Léman, qui lui aussi a été utilisé pour la contrebande.

En effet, c’est en 1990 qu’un trafiquant, officiant entre Montreux et Thonon, eu l’idée de livrer ses colis de haschisch sur le territoire français en utilisant un sous-marin de poche. Pour ce faire, il construisit un petit sous-marin, ne pouvant accueillir qu’une seule personne. La manœuvre astucieuse et discrète lui aurait permis de mener à bien ses livraisons sans se faire «pincer» par les gardes-frontières. Mais l’histoire reste floue et très peu connue… Par la suite, le contrebandier légua son sous-marin à un prêtre lors d’une confession secrète. Remords ? Nul ne le sait. Mais le submersible fut par la suite vendu à un employé des douanes, friand collectionneur de tout ce qui se rapproche de près ou de loin aux objets utiles à la fraude, masquant ou maquillant la réalité pour se dérober au commerce légal ou au fisc.

Aujourd’hui, on retrouve ce sous-marin contrebandier en pleine campagne bernoise. Il y passe sa retraite dans un jardin d’une demeure du XIXème siècle. Replongera-t-il un jour dans notre Léman, et si oui, à des fins plus honnêtes ?

Photo de gauche : intérieur du sous-marin avec ses pains de haschisch.
Photo de droite : le sous-marin de poche dans sa nouvelle résidence.

Crédit photos et informations tirées du livret associé à l’exposition Trésors ressuscités du Léman, de l’AUBP (Association des Usagers des Bains des Pâquis), à Genève.

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