La Couleuvre à collier, petit serpent semi-aquatique, tient son nom du collier jaune clair qu’elle porte sur la nuque. Il est possible de la croiser sur les bords du Léman dans les hautes herbes ou dans les enrochements. Elle se tapit entre les pierres, attendant qu’une proie nage à proximité. Lorsque la proie, poisson ou amphibien, est à bonne distance, elle plonge dessus. C’est une très bonne nageuse, ce qui lui permet de poursuivre sa proie sans jamais la tuer. Elle l’avale vivante. Par contre, si elle est effrayée, elle la vomit pour mieux fuir. Il peut d’ailleurs arriver que les proies régurgitées soient encore vivantes. Sur terre, elle chasse aussi des lézards ou des souris.
La Couleuvre à collier a trois moyens de défense si elle se sent en danger.
Sa première réaction est la fuite. Si elle se fait attraper, elle sécrète une substance cloacale nauséabonde tout en soufflant bruyamment. Évitez de l’attraper ou vous aurez cette odeur incrustée pendant un certain temps.
Si elle n’a pas le temps de s’enfuir, face à ses ennemis tels que les oiseaux, les chats, les renards ou encore les fouines, elle fait la morte. Elle se tord, le ventre visible avec sa gueule ouverte en laissant pendre sa langue. Pour améliorer l’illusion, des gouttes de sang peuvent sortir de sa gueule.
Côté reproduction, entre mars et avril, la Couleuvre à collier pond parfois proche des habitations dans des tas de compost, souches en décomposition ou dans des tas de fumier, En effet, la décomposition de matières organiques libère beaucoup de chaleur, ce qui en fait un milieu naturel d’incubation. Une femelle peut pondre de 10 à 40 oeufs à coquille molle.
Parfois, elle est attirée par la chaleur des poulaillers. Ce dernier comportement est à l’origine de certaines croyances terrifiantes, telle que l’animal légendaire : le Basilic.
PS: depuis 2017, la sous-espèce helvétique de la Couleuvre à collier est élevée au rang d’espèce sous le nom de Natrix helvetica.
Informations tirées d’articles Pro Natura.