N°85: Le zooplancton

La dernière fois, nous avions parlé du phytoplancton et de son importance, non seulement comme base alimentaire de toute vie aquatique, mais également comme deuxième poumon de la planète.

Le zooplancton est le maillon suivant de la chaîne alimentaire, et est constitué de microorganismes du règne animal. Comme le phytoplancton, il est invisible (ou presque) à l’œil nu. Contrairement au phytoplancton, il est capable de se déplacer activement, mais incapable de s’opposer au courant. Il peut être unicellulaire, ou pluricellulaire, comme la Daphnie, le plus grand des zooplanctons Lémaniques.

Le zooplancton se nourrit de phytoplancton et est mangé par les poissons (surtout les jeunes, appelés alevins), ainsi que par les mollusques et crustacés du Léman. Il constitue donc un maillon indispensable reliant les producteurs primaires (autotrophes) aux consommateurs secondaires (hétérotrophes).

Le zooplancton est composé de deux groupes : le zooplancton permanent et le zooplancton temporaire. Le zooplancton permanent passe toute sa vie sous forme planctonique (comme la Daphnie), alors que le plancton temporaire vit sous forme planctonique pendant la phase larvaire de son développement, pour ensuite devenir un crustacé ou mollusque adulte. Par exemple, la larve de la Moule zébrée fait partie du zooplancton du Léman.

Dans le Léman, le nombre total d’espèces de zooplancton est d’environ 200 ; la diversité du zooplancton est nettement inférieure à celle du phytoplancton. Néanmoins, si on la compare au nombre d’espèces de poissons présents dans le lac – un peu plus d’une vingtaine – ce chiffre reste impressionnant !

Contrairement au phytoplancton, le zooplancton peut survivre en profondeur. Il peut donc effectuer des migrations verticales nocturnes ; lorsque le soleil se couche sur le Léman, il remonte à la surface pour se nourrir de phytoplancton, puis redescend en profondeur la journée pour éviter les prédateurs et la chaleur. Ce n’est pas l’unique technique du zooplancton pour éviter de devenir une proie ; beaucoup sont transparents afin qu’on ne les voit pas !

Le zooplancton possède un taux de reproduction extrêmement élevé. Prenons encore l’exemple de la Daphnie. La femelle peut se reproduire tous les 4 à 5 jours à partir de l’âge de 11 jours. Une stratégie efficace, qui permet de maintenir sa population, malgré sa courte vie (30 jours en moyenne) et ses nombreux prédateurs.

C’est donc tout un monde qui s’agite à l’abri de nos regards…Il n’en est pas moins important pour autant !


Informations tirées de la CIPEL, UniGe, et ActuEnvironnement

Crédit photo: Aqualis

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