On vous a déjà parlé des fameuses forêts sous lacustres du Léman, et de leur rôle de refuge pour la biodiversité dans le milieu aquatique…
Penchons-nous aujourd’hui sur une des espèces qui les constituent : le Myriophylle en épis.
Très répandu dans le Léman, il possède une tige rougeâtre (ou verte pour les jeunes pousses) et des feuilles ramifiées. Ces dernières sont vert tendre et finement divisées à la manière d’une plume. Elles sont disposées sur la tige en verticilles, normalement en groupes de quatre. Chaque feuille est composée de 12 à 24 paires de folioles (aussi appelées « segments »). La distance moyenne entre les verticilles est de plus de 1 centimètre. On pourrait même croire à des branches de mélèze, mais en version aquatique.
Le Myriophylle en épis est une plante indigène de la famille des Haloragaceae. Sa tige est enracinée dans les sédiments et peut mesurer jusqu’à 6 mètres. Près de la surface de l’eau, elle se ramifie et peut poursuivre sa croissance horizontalement jusqu’à produire des épis de fleurs émergents, de juin à septembre.
Les rhizomes, les racines et les pousses basses de la plante peuvent persister tout l’hiver, ce qui lui permet d’amorcer sa croissance relativement tôt en saison. Ce caractère hâtif, combiné à une croissance rapide, confèrent au Myriophylle en épis un avantage compétitif par rapport aux autres plantes aquatiques.
Bien qu’il se plaise tranquillement dans les eaux lémaniques, certaines espèces d’oiseaux comme la Nette rousse, s’en régalent pour leur repas.
