Vous trouverez ici des informations sur les mollusques que l’on peut observer dans le Léman.
Photo : Marc Bernard
Vous trouverez d’autres informations sur les mollusques du Léman dans le numéro 113 de notre revue trimestrielle Lémaniques ainsi que dans nos dépliants à thème, nos infographies ou dans notre rubrique hebdomadaire Une info en 60 secondes, numéros 77, 78 et 88.
Les mollusques, dont le nom vient du latin Mollis (mou), représentent un des embranchements contenant le plus d’espèces. Deux classes sont représentées dans le Léman : les bivalves et les gastéropodes. Initialement, le corps des mollusques était séparé en trois parties : la tête, le pied et la masse viscérale. La tête contient les organes sensoriels et la bouche. Cette dernière contient une sorte de langue râpeuse dotée de minuscules dents qui leur servent à brouter. Au fil de l’évolution, la « tête » des bivalves a peu à peu disparu. Le pied est un muscle qui sert au déplacement. Là aussi, chez les bivalves, le pied s’est légèrement atrophié au vu de la sédentarité des espèces. Enfin, la masse viscérale contient les viscères. Ces dernières sont protégées par le manteau qui est à l’origine de la création de la coquille.
Uniquement aquatiques, les bivalves correspondent à l’appellation commune de coquillage. À l’abri de leurs deux coquilles, reliées par un ligament, ils se nourrissent en filtrant l’eau à l’aide de leurs siphons. Ils captent ainsi les micro-particules de nourriture, du plancton, mais aussi les minéraux et métaux contenus dans l’eau. Dans le Léman, la prolifération de Moule quagga (espèce exotique envahissante) peut en partie expliquer l’aspect cristallin de l’eau. Cette intense filtration pourrait à terme poser des problèmes aux autres organismes du Léman qui se nourrissent par filtration de l’eau. Par leur capacité à filtrer l’eau, les bivalves sont de bons indicateurs de pollution. En effet, les métaux lourds, produits phytosanitaires ou autres plastiques sont stockés et accumulés à l’intérieur de l’organisme.
Les gastéropodes sont caractérisés par leur coquille, s’ils en ont une, typiquement torsadée. La plupart des espèces sont hermaphrodites. Présents tant sur terre que dans l’eau, les gastéropodes se rencontrent pratiquement partout. Chez certains gastéropodes aquatiques, comme les limnées, la respiration se fait par un système pulmonaire. Ces espèces doivent donc régulièrement aller capter de l’oxygène en surface. Herbivores, les gastéropodes lémaniques se nourrissent de plantes aquatiques et d’algues.
Les mollusques peuvent très facilement coloniser de nouveaux plans d’eau grâce aux activités humaines. Les hypothèses d’arrivées des différentes espèces envahissantes vont des ballasts des bateaux (pour les Moules quagga et zébrées) aux aquariums (Hydrobie des antipodes). Il est donc primordial de protéger le Léman et les autres lacs en nettoyant et en séchant bien son embarcation avant tout changement de plan d’eau. Si vous souhaitez vous débarrasser d’un aquarium, il est conseillé de ramener son contenu à une animalerie.
Toutes les espèces présentées ci-dessous sont dans notre carnet de fiches de détermination (vendu dans notre boutique)
La Patelline des fleuves possède une coquille conique rappelant un chapeau chinois jaune à brun foncé.
Ce mollusque est très sensible à la pollution, c’est donc un bon indicateur de la qualité de l’eau.
Les limnées ont une coquille en spirale bien visible avec le dernier tour large, ventru et plus clair.
Ce sont les hôtes de Trichobilharzia sp., un parasite des oiseaux, dont les larves provoquent chez l’Humain des démangeaisons cutanées et des infections (puces de canards).
La Paludine des Alpes possède une coquille spiralée et conique, brun-noir avec un opercule étanche qui lui permet de fermer hermétiquement sa coquille et se protéger ainsi de la sécheresse.
La coquille des planorbes est ronde et aplatie en forme de spirale.
De nombreuses espèces sont observables dans le Léman, la plupart sont indigènes.
L’Hydrobie des antipodes présente une coquille brun foncé ou grise, de 7 à 8 tours de spire de forme bombée.
Cette espèce est originaire de Nouvelle-Zélande avec des populations pouvant atteindre 20’000 individus au mètre carré.
Le plus grand mollusque du Léman.
Les Moules quagga ont tendance à s’y accrocher, ce qui limite ses capacités de déplacement et de filtration.
La coquille de la Corbule asiatique est arrondie, jaune pâle ou brune. Les stries d’accroissement sont bien marquées.
Ce mollusque peut être consommé comme une palourde.
La Moule zébrée possède une coquille couverte de zébrures et une base plate alors que la coquille de la Moule quagga présente des zébrures brunâtres et blanchâtres et une base arrondie.
Ces moules sont arrivées d’Europe de l’Est par les bateaux, soit accrochées aux coques, soit par le transport de leur larve dans l’eau nichée dans les embarcations.
Bien qu’elles ne soient pas indigènes, elles ont permis le retour d’un oiseau, le Fuligule morillon, qui les apprécie particulièrement.
Attention, elles sont très tranchantes !
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